Il y'a souvent des rues qu'ils vaut mieux ne pas fréquentés le soir, vous savez, ces fameuse rues à la mauvaise réputations qu'on évite quand il fait nuit noire, le problème, c'est que l'hiver la nuit tombe vite et quand vous habitez dans l'une de ces fameuse rues, ou bien qu'il vous faut passer dans une de ces rues pour rentrer chez vous et bien vous ne pouvez rien faire, alors vous priez et vous pressé le pas, pour arriver plus vite et en espérant ne pas faire de mauvaise rencontre, c'est fou mais souvent vous allez bien plus vite, on dit bien que la peur donne des ailes, nan ? C'était cette stratégie qu'avait adopté Aliénor pour retourner dans son studio, le soir après les cours, quand elle sortait de la bibliothèque et qu'il faisait si noir qu'on aurait pût jurer qu'il était minuit , et qu'il faisait aussi si froid que le moindre de vos souffle formait dans l'air glacial un petit nuage blanc, magnifique et léger qui la faisait sourire, elle aimait bien ça, cette liberté, enfin.

Elle marchait, vite, très, ne faisant cependant pas vraiment attention à ce qui l'entourait, elle contemplait la fumée et ses pensées, étaient toute tournées vers les vignes et le domaine, là où ses sœurs se trouvait, c'était ça qui lui manquait le plus, se réveiller et déjeuner seule, n'avoir personne avec qui discuter pendant des heures, ne pas pouvoir regarder sa jumelle essayer des vêtements pour savoir si il lui allait à elle mais surtout ne pas pouvoir se réfugier dans le lit d'une des deux si elle prenait peur, quand le ciel devenait menaçant et que la pluie tombait à flot, elle avait besoin de ses sœurs, elle ne s'en rendait compte que maintenant, elle ferait tout pour qu'elles soient toutes là, libre. Elle chassa la petite larme qui commençait à perler sur le coin de son œil, il était trop tard pour reculer maintenant, il lui fallait avancer, elle retrouverait ses sœurs, un jour, jamais peut être, mais elle avait fait son choix, elle avait besoin de cette liberté.

Elle ne fit pas tout de suite attention aux deux silhouette qui la suivait, trop perdue dans ses pensées mais aussi et surtout bien trop idéaliste pour imaginer un instant que des gens puissent avoir des idées noires, malsaines, elle n'a pas non plus totalement conscience de l'image qu'elle renvoit, de la beauté qu'elle dégage. Elle tourne cependant la tête, elle aperçoit enfin les forme derrière elle, elle presse le pas, baissant la tête, plissant les yeux, pour affronter la pluie qui commence à tomber, elle à froid mais ce n'est pas pour ça qu'elle tremble, elle panique, elle ne peut pas aller plus vite et elle ne peut pas crier pour attirer l'attention, elle à peur, elle sent de nouveau les larmes qui lui montent aux yeux, elle se sent tellement vulnérable.

Elle sent qu'on l'attrape, elle aimerait pouvoir se défendre mais elle reste tétanisé, elle ne sait que faire, elle pousse un de ces cris étrange qu'elle parvient à faire mais c'est plus ridicule qu'efficace, les deux hommes qui la suivait ricane face à la peur qu'elle affiche, on peut presque la sentir. Ali les fixent terrorisé, elle ne peut pas parler, pas supplier, d'autant plus qu'un des deux la plaque contre le mur, lui tenant fermement les bras le long du corps, l'autre pose une main sur sa bouche, elle panique, se sent tellement impuissante, elle s'en veut tant, si elle meurt, qui vas s'en rendre compte, si il lui font du mal, qui vas l'écouter, elle se met à pleurer et se débat, comme elle peu mais la poigne de l'homme est puissante, elle est bloqué, impuissante. Elle finit par fermer les yeux, impuissante, elle abandonne, elle attend juste, que ça finisse ou bien qu'un miracle provienne.

Evan s'était rendu de le quartier peu fréquentable dans la ville. Il venait d'aller dans un bar de strip tease, pas que le jeune homme soit un pervers ou quoi, loin de là. C'est juste que ce soir, c'était l'anniversaire d'un ami et il avait choisis cet endroit spécial pour fêter l’événement. Mais Evan n'aimait pas ce genre d'endroit, voir des femmes se déhancher pour quelques billets, il trouve ça dégradant. Il faut dire que Mme Corbett a bien éduqué son fils unique, elle lui apprit qu'une femme n'est pas un jouet et qu'il faut en prendre soin. D'ailleurs, c'est en parti pour cette raison qu'il a décidé d'écourter la soirée. Son ami lui a proposé de le ramener, car il avait bu trois verres, pas au point à être saoul, mais l'alcool et la conduite ne font pas bon ménage. Il décida donc de marcher jusqu'à chez lui. Une vingtaine de minutes de marche l'attendait, mais étant militaire, il avait connu pire, donc ça ne le gênait pas. Puis comme ça, il pouvait réfléchir, réfléchir à son avenir. Il avait appris il y a peu de temps qu'il était papa et lui avait plutôt bien pris la nouvelle, même s'il avait du mal à pardonner Charlie d'avoir attendu tout ce temps avant de lui avouer. Mais Mack, l'avait mal pris, très mal pris. Ils s'étaient disputés assez méchamment d'ailleurs. Et du coup, il ne savait plus ou il en était...

Une goutte le fit sortir de ses pensées, son premier réflexe était de regarder le ciel. Les nuages étaient bien présents et ce n'était pas près de se calmer. Il fronça les sourcils avant de monter son manteau contre lui et de presser le pas pour arriver un peu plus rapidement chez lui. Pas besoin de courir, c'était juste de l'eau, de la pluie, alors il ne risquerait rien et au pire, il serait malade. Puis comme dit plus haut, il est soldat donc il a connu pire. En se faufilant dans une ruelle son regard se posa sur deux hommes. Il s'arrêta brusquement, voyant que quelque chose n'allait pas. Il s'approcha d'un pas décidé et la colère lui monta. Il vit deux hommes en capuché en train de toucher une jeune femme blonde et elle n'avait pas l'air consentente. Il voulut crier et dire à ses salops de partir, mais non. Il s'approcha et en tapota un sur l'épaule et quand ce dernier se retourna, il lui mit un coup de poing en pleine figue. Il jeta un coup d'oeil à l'autre qui partit en courant. Evan n'était pas du genre à se battre, mais des fois, un coup valait bien mille mots. Les deux hommes partirent, laissant la jeune blondinette contre le mur totalement tétanisée. Le jeune brun s'approcha doucement d'elle.

« Vous allez bien ? Ils ne vous ont pas fait de mal, j'espère ? »

Ali se sentait tellement impuissante, elle sentait qu'on la prenait d'une façon violente, ça lui faisait mal mais bien sur elle ne pouvait pas hurler, elle aurait tellement aimé ne pas être là à cet instant, alors elle se dit qu'il ne restait plus rien à faire, ces deux hommes allaient faire d'elle ce qu'ils voulaient, elle ferme encore plus fort les yeux, elle sait qu'elle ne peut pas lutter mais elle se dit qu'au moins elle peut ne pas se torturer avec tous ça, alors elle plisse les yeux et se concentre, pour s'évader, dans sa tête elle cherche quelque chose à quoi se raccrocher, la volonté de retrouver est si forte qu'elle se glisse dans ses souvenirs, elle repense a eux, elle pense à Noël, car cet année elle vas la passer seule cette fête.

Trois petites silhouette se faufile dehors, emmitouflé dans leur manteau, sous des tonnes de vêtements chaud, elles jubilent, il neige, il neige, elles on envie de rire et de pleurer de joie, les triplés, la neige, c'est si beau, si doux, elles courent dans tous les sens, entre les vignes, c'est tellement féerique. Les flocons dansent dans le ciel, venant délicatement se poser sur leur petits visages et ils fondent, tout doucement. Ali rigole face à ce spectacle, le rire, le seul bruit qu'elle peut produire, mais il est si beau son rire. Les fillettes savent bien que neige ne signifie pas que blanc partout autour de la maison, ça signifie aussi partie de jeu interminable, en plus aujourd'hui toute la famille débarque. Les filles jouent dans la neige pensant une bonne partie de la matinée avant que leur mère les appellent pour venir manger, les trois petites se précipitent, les invités sont arrivée, un tas d'enfant, elles vont à table et bavent d'avance, c'est le jour du régal aujourd'hui et elles attendent plus que tout le dessert, qu'elles ont fait avec maman. le repas passe trop lentement, il y a trop de monde, les petites ne tiennent pas alors on les mets avec les autres devant un dessin animé et puis l'après midi laisse doucement place à la soirée, tous le monde n'attend plus qu'une chose, minuit, l'heure des cadeaux, on sort, admirer les étoiles, histoire surtout que les cadeaux apparaissent au pied du grand sapin, l'immense sapin, qui prend une place gigantesque dans le salon. Quand on revient ils sont là, les cadeaux, les enfants se jettent dessus, les triplés ne font pas exceptions mais elles sont vites déçues, pas autant de paquet qu'habituellement leur regards envient les autres mais les parents se rapprochent et les emmènent de nouveau dehors, vers l'écurie, là où les attendent trois petits poneys au regard espiègle, les fillettes se précipitent. Ali vas serrer le sien dans ses bras et l'animal se met à faire du bruit, un drôle de bruit.

Ali se rend compte que le bruit n'est pas celui de ses souvenirs, il est trop différent, elle rouvre les yeux, juste à temps pour voir cet homme qui frappe celui qui la tien, ce dernier la lache, elle se sent mieux mais elle a eu tellement peur, ses jambes tremblent, elle ne sait pas quoi faire, elle regarde celui qui vient de la sauver, elle lui jette un regard tellement apeuré et en même temps plein de gratitude, merci, beaucoup. Il lui demande si elle vas bien, si il ne lui on pas fait mal, son bras est un peu douloureux mais ça vas. Elle essaye d'essuyer ses larmes, elle le regarde avant de faire oui puis nan de la tête, elle aimerait tant que ses sœurs soient là, seule elle ne peut même pas répondre alors elle soupire, le regarde, si un regard peut parler le sien signifie toute sa gratitude, sa main vas signer merci. Elle signe aussi tout doucement que ça vas, même si elle soute qu'il comprenne, elle sort alors son téléphone, seule combine qu'elle connait, elle écrit rapidement avant de lui donner:
- "Merci beaucoup, je vais bien!"
Elle croise ses bras autour de sa taille, avant de fixer le sol, l'air penaude.