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Un superman à trois centimes [Charlie]

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Grady HunterGrady Hunter
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Un superman à trois centimes [Charlie] Vide
MessageSujet: Un superman à trois centimes [Charlie] Un superman à trois centimes [Charlie] EmptyMar 11 Nov - 23:50

Je caresse ma barbe de quelques jours, je n'ose jamais me raser quotidiennement, j'ai peur de mal m'y prendre et de me couper la joue. J'ai toujours peur de faire les choses comme il ne faut pas, mais après tout je dois sûrement tenir ça de mon père. Cette idée me fait frissonner, je n'aime pas me souvenir de mon père de cette manière, à travers moi. Il a jugé que je n'étais pas digne de lui, et il nous a abandonnés, ma mère et moi, en emmenant mon frère de surcroît. C'était cruel et irréfléchi. Je ne lui ai pas pardonné et je ne lui pardonnerais sans doute jamais...

Mais à son départ, j'ai eu un déclic. Je me suis dit que quitte à grandir – je suis incapable d'arrêter le temps –, je devais en profiter à fond au lieu de m'engoncer dans une jeunesse qui me quitte. L'enfant que j'étais, et que je suis toujours, est enfoui en une part de moi, mais le côté mature de mon âme s'est éveillé il y a plusieurs années, lorsque papa est parti à vrai dire. Je ne l'ai jamais revu, je ne sais pas ce qu'il est advenu de Duncan, mais tout porte à croire qu'ils ont quitté la ville. Voire le pays.

Je consulte ma montre et fronce les sourcils, il y a deux c'est à peine si je savais lire l'heure, je préférerais nettement regarder des illustrés. Oui, c'est vrai, j'ai bien changé, et maintenant je me sens un peu con quand je songe que j'ai gâché le début de ma vie en riant avec insouciance. Plus de vingt putain d'années que je me comportais en enfant ! Au final, Neverland n'est pas un si beau pays que ça. Quand on en a exploré tous les recoins, il ne révèle plus aucun secret.

J'enfile rapidement mon manteau, j'ai peur d'être en retard, dans cinq minutes c'est à moi de prendre la relève, je suis barman et manquer à mes horaires peut m'être fatal. Je me dépêche de fermer la porte derrière moi, je descends pas les escaliers c'est plus rapide, l'ascenseur est toujours pris, ou alors en panne. Je soupire, je n'arrivais pas à temps c'est certain, si encore j'avais pu me réveiller plus tôt ! Cette maudite sieste m'a fait perdre un temps fou et je risque de perdre mon boulot. La patronne tient à ce que l'on reste toujours très ponctuels.

Une fois dans la rue, je me mets à courir. Là, sans le faire exprès, je retrouve une âme d'enfant. Si les gens avaient pu voir seulement l'esprit qui courait sur les pavés, il aurait vu une sorte de Peter Pan, un gamin innocent qui fait une course avec ses amis. Pourtant je suis censé être un adulte, un adulte responsable qui plus est, alors j'essaie de ne pas avoir une allure trop puérile. Je sens pourtant le vent me frapper le visage, me caresser les cheveux, et là, pendant une putain de fraction de seconde, j'ai vraiment l'impression d'être un gamin de dix ans qui court après son bus. Mais la réalité me fait de nouveau face, je consulte une fois de plus ma montre en râlant.

Un quart d'heure plus tard, j'arrive essoufflé au Costa Coffee. Je passe par la porte de service et dépose mes affaires aux vestiaires avant de me diriger rapidement vers le comptoir. Mon collègue a attendu mon arrivée mais il ne semble pas ravi, dès qu'il me voit il se rend aux vestiaires pour partir. J'enfile mon uniforme et me place derrière le bar, je m'y accoude, il n'y a pas grand monde en ce début d'après-midi. Je soupire, la patronne n'est pas dans la pièce et j'en remercie dieu.

Lorsque la porte s'ouvre, je me redresse aussitôt et tapote mon uniforme, histoire de vérifier que tout est parfait. Je souris et prends un air affairé, pour donner l'impression que je suis occupé alors que j'ai l'air d'un pauvre con, les bras ballants. Mais il n'empêche que la jeune femme qui vient de rentrer est sacrément belle pour une femme, justement. Même si en tant que barman je ne suis pas censé faire attention à ce genre de détails. Je lève le regard et esquisse un sourire, j'essaie de me détendre mais mon cœur bat bien trop vite pour que ça soit envisageable.

La femme prend sa commande, bon, pas trop dur jusque-là, un café, rien de plus. Je me retourne vers la cafetière et la met en marche, bien sûr mon idiot de collègue ne l'a pas fait. J'ignore pourquoi mes doigts tremblent, peut-être parce que je sens le regard de la cliente pointer dans mon dos, ça me stresse ça. Il faut que tout soit toujours parfait avec moi, j'suis maniaque en un sens. Et ça me plaît pas.

Ce qui devait arriver arrive, mes mains tremblent si fort que je renverse du café partout, je m'applaudis mentalement, bravo Grady, c'est une belle occasion de briller devant les clients ! Je vais chercher une éponge, rapidement quand même, j'aime pas faire patienter les gens comme ça. Enfin bon y a presque personne dans cet endroit, mais la jeune femme elle est peut-être pressée. Je nettoie comme je peux, et quand le café est prêt je souffle un grand coup avant de saisir la tasse et la poser sur une coupelle, ne pas en renverser Grady ou je te jure que je vais t'insulter de tous les noms et maudire ta vie, ta famille, tes chaussettes s'il le faut.

Ah bah non. Évidemment. Le sort s'acharne contre moi. J'aurais lutté. En vain... Le café s'est répandu sur le comptoir, et aussi sur la femme qui attendait... Je pousse un juron retentissant. Si c'était à refaire, j'aurais couru me cacher, quitte à être virer. Tout mais pas ça. C'est la goutte qui fait déborder le vase. Je grimace, j'aime pas ça oh que non, l'impression d'avoir fait une bêtise des plus graves. Ça me ronge ce genre de trucs, je cherche une éponge des yeux. Et je ne trouve rien d'autre à dire que :

« Excusez-moi, je... je vais essuyer tout ça... c'est... c'est un incident déplorable, je... »

Évidemment aussi, je bégaye. Certes, il faut de tout pour faire un monde, mais là ça commence à me courir sur le haricot. Je hais ma stupidité, je hais ma gaucherie, je hais ma timidité ! J'ai l'impression d'être un gamin pris en flagrant délit et essayant de réparer les dégâts. La situation est des plus gênantes...
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Charlie HoldenCharlie Holden
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MessageSujet: Re: Un superman à trois centimes [Charlie] Un superman à trois centimes [Charlie] EmptyLun 1 Déc - 23:09

Tous sourire, Charlie pousse la porte du café, elle est contente, se sent toute légère et heureuse, tout vas bien, ça fait longtemps qu'elle ne s'est pas sentit si bien, si légère, libre, elle aime cette sensation, mais en revanche elle est incapable de dire ce qui vas si bien, qui la rend si joyeuse et légère. Elle se laisse porter alors, il y a des jours comme ça, que rien ne semble pouvoir venir gâcher, où tout se déroule bien, du début, à la fin. Elle est donc bien et encore plus d'être ici, dans le café d'une amie, elle a envie de la croiser, elle l’espère, même si elle la sait plutôt occupé. Charlie ne pense plus à grand chose, pas à son travail, encore moins à Evan, elle lui a dit, ça lui pèse un peu moins, un peu, elle pense à sa fille, sa merveille, et son sourire se fait plus grand en l'imaginant en classe.

Elle se rapproche du comptoir, sourire toujours aux lèvres, elle ne peut cependant s’empêcher d'être un peu déçue, elle avait envie de voir Calypso, de parler avec une amie, de lui raconter cet aveux, besoin de se confier. Elle garde son sourire malgré tout, surtout que le barman lui en fait un grand, elle ne vas pas tirer une tête d’enterrement en retour. Il en faut tout de même plus pour lui miner le moral et puis les téléphones portables sont fait pour ça, communiquer a distance. Elle commende un café, sans sucre, comme toujours, un truc fort, à son image. Elle sourit au serveur avant de se mettre à tapoter le comptoir.

Quand il se retourne Charlie ne peut s’empêcher de le contempler, elle se surprend elle même à le trouver sacrément bien foutu, elle se mordille la lèvre et ses doigts tapent plus vite le comptoir, elle se sent un peu idiote, elle n'a pas sentie ça depuis longtemps, trop sûrement. Elle regarde rarement les hommes aussi longtemps, pas qu'elle soit attiré par les filles, loin de là, seulement elle a bien du mal à chasser un homme de son cœur, le père de sa fille, c'est encore plus dur pour elle maintenant qu'elle est là, qu'elle le revoit de nouveau. Elle laisse son regard divagué sur le jeune homme, elle le détaille, de nouveau elle se fait la réflexion qu'il est beau, elle soupir, elle se sent bête de culpabiliser de la sorte, elle ne fait rien de mal après tout, ce n'est pas comme si il y avait quelqu'un dans sa vie, même si il l'aurait voulu, oh oui comme elle avait rêver de faire sa vie avec Evan.

Elle ne voit même pas le jeune homme se reprocher avec la tasse, elle a bien vu le drame de la cafetière mais ça l'a amusé. Elle ne le voit pas trébucher, en revanche elle sent très bien le liquide se rependre, qui est chaud, pas trop non plus, elle ne se brûle pas, c'est au moins ça. Elle s’écarte cependant du comptoir, lâche un juron, plus pour la forme, elle secoue les bras avant de prendre un air désabusé, elle est tellement surprise, elle essaye de virer le café, peine perdue, sa tenue est foutue, pour une fois qu'elle était en civil, ça lui apprendra. Elle soupire avant de regarder le serveur, il a l'air tout penaud, elle luis sourit avant de lui lâcher en rigolant doucement:
- « Et bien, ça m'apprendras à m'habiller en civil, tient ! »
Elle repousse un peu de café avant de retourner vers le comptoir :
- « Bah l'erreur est humaine, c'est pas grave, par contre je veut bien mon café, mais dans la tasse cette fois, je me changerais après tant pis. »
Elle sourit, ce n'est pas comme si elle n'avait pas passé une partie de sa vie pleine de boue, ou de purée de carotte plus récemment.
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Grady HunterGrady Hunter
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MessageSujet: Re: Un superman à trois centimes [Charlie] Un superman à trois centimes [Charlie] EmptyVen 5 Déc - 17:53

Je bredouille des excuses assez confuses, je me sens mal à l'aise, gêné, plus que tout à l'heure, me retrouver devant une aussi splendide femme alors que je viens de lui renverser son café dessus n'est pas la plus agréable des situations, elle va m'envoyer balader, quitter le pub pour ne plus jamais revenir. Elle donnera même une mauvaise réputation à l'établissement, je serais viré, et je me retrouverais dans la rue en moins de deux. Cette pensée me fait frissonner, il faut que je la dédommage, ses vêtements sont tachés et elle ne peut pas sortir comme ça. Je soupire, je me sens coupable, je me sens con, tout mais pas ça par pitié. La femme lâche elle aussi un juron, mais elle paraît plus conciliante que je n'ai imaginé au premier abord, j'espère alors qu'elle ne m'en veut pas.

Je me jette sur un torchon qui traîne là, j'essuie vaguement le comptoir, avant de lancer un regard d'excuses à la cliente, je ne peux rien faire pour elle, le café – heureusement pas trop brûlant – est irrécupérable, ses habits sont bons pour la machine à laver. Je fixe la tasse vide posée devant moi, je hais cette tasse, elle me permet de concentrer ma colère ailleurs que sur la jeune femme. Je me fais violence pour me contrôler, je me déteste, pourquoi je dois toujours m'afficher ainsi ? Alors je fixe pendant quelques secondes encore la tasse d'un œil noir, je dois paraître ridicule, mais ça ne change pas vraiment de tout à l'heure.

Je me décide enfin à me bouger, apparemment la jeune femme ne m'en veut pas trop et elle n'est pas partie, c'est déjà ça. Je vais chercher une nouvelle tasse, me débarrasse de l'autre comme je peux, avant de faire redémarrer la cafetière. Étrangement, je ne tremble plus, et je ne renverse pas une seule goutte de boisson sur mon corps. Je souris, plus confiant, avant de préparer le plateau de madame. Je ne peux m'empêcher de lui jeter des coups d’œil à la dérobée. Je vous jure que c'est pour vérifier qu'elle ne s'en aille pas. Pas parce qu'elle est jolie ou quoi que ce soit !

« Cadeau de la maison », je lui fais en lui tendant la soucoupe.

Je me sens tout à coup beaucoup plus mou que tout à l'heure, comme si du coton bouchait mes oreilles et que mes membres menaçaient à tout moment de dégouliner jusque dans mes chaussures. Mon cœur frétille d'excitation sans aucune raison apparente et je me demande pourquoi ma vie doit être aussi compliquée. Ça n'a aucun sens. Il y a des milliers de belles femmes dans la rue et il faut je me mette à stresser à cause de celle-là ? Je secoue la tête, c'est une plaisanterie. Je suis sûrement émoustillé parce que... parce que c'est bientôt la fête foraine ? Oui, ça doit être ça. Même si je ne suis pas sûr qu'il y en ai une ici.

« Nous avons des vêtements de rechange si vous voulez... Je suis sûr que j'en trouverais à votre taille. »

A vrai dire, ces fameux habits servent pour les serveuses, mais je peux en subtiliser un sans qu'on ne s'en aperçoive. Je souris, j'espère qu'elle va accepter, car étrangement, l'idée de rester un peu plus longtemps avec elle, pas à l'observer à l'autre bout de la pièce, m'enthousiasme. J'essaie de me montrer gentil, aimable, mais j'ai encore la rage au fond de moi. Lorsque j'ai renversé le café, j'ai eu tellement honte ! Maintenant, je me sens à la fois coupable et victime. Je n'ai pas aimé cette sensation d'être ridicule.
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Charlie HoldenCharlie Holden
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MessageSujet: Re: Un superman à trois centimes [Charlie] Un superman à trois centimes [Charlie] EmptyLun 8 Déc - 23:22

Charlie garde le sourire, ce n'est pas une simple tache brune sur son haut qui vas la mettre en colère, nan pas quand la boisson noire qui se répand sur vos vêtement vient d'un jeune homme plutôt charmant, extrêmement même et surtout quand celui ci semble s'en vouloir terriblement. Elle reste à le regarder sans rien dire de plus, si il savait combien de fois sa tenue s'est retrouvé couverte de purée orange ou de soupe verte cadeau de sa fille. Elle soupire avant de passer une main dans ses cheveux et de lui sourire de plus belle, ce n'est rien, elle ne sait plus trop si c'est elle ou lui qu'elle essaye de convaincre mais en tout cas sur elle ça fonctionne, elle est totalement détendue et souriante, se moquant de la tache formé sur sa chemise bleu clair.

Elle le regarde emmener la tasse vide loin avant de relancer une nouvelle boisson, cette fois il semble bien plus sur de lui, ça la soulage, elle ne vas pas se faire ré-attaquer par du café, c'est plutôt bien, car même si elle n'est pas trop énervé, se faire aspergé sans arrêt pourrait tout de même la faire sortir de ses gonds. Il lui amène la nouvelle tasse, elle regarde le café qui reste sagement là où il doit, ça la fait sourire, elle l'attrape avant de porter la boisson à ses lèvres, grimace et la repose, c'est un peu trop chaud, elle avait oublié ce petit détail, elle souffle doucement puis décide d'attendre, elle reporte son attention sur le serveur, une nouvelle fois elle se fait la réflexion qu'il est pas mal et son petit coté maladroit le rend encore plus attachant pour elle.

Elle l'écoute alors lui proposer des vêtements pour remplacer ceux qu'elle porte, ceux couvert de café, qui commence d’ailleurs à dégager une odeur qu'elle trouve plutôt désagréable et forte, qui lui prend le nez et maintenant qu'elle y fait attention, ne semble plus vouloir partir. Elle soupire avant de prendre une gorgée de sa boisson, enfin à bonne température puis elle sourit et glisse:
- "Et bien oui, de toute façon je ne peut pas aller chercher Spencer dans cet état."
Elle lui sourit, finit la tasse de café puis la repose avant de le regarder et de croiser les bras, attendant qu'il m’emmène là où il veut, elle ne sait pas trop où aller elle alors il vas falloir qu'il quitte son poste, de toute façon la salle est vide, ce qui rend d’ailleurs l'atmosphère un peu plus lourde et en même temps appréciable, elle aime bien être seule avec lui.

Charlie n'arrive pas à détacher son regard du jeune homme, elle ne sait pas ce qui la prend, ça fait longtemps qu'elle ne regarde plus trop les hommes, dans son esprit un seul prend toute la place ou presque, encore plus maintenant qu'elle lui a avouer, il vient voir Spencer alors évidement elle le voit, elle reste dans les parages, jetant un œil inquiet à sa fille, à son ami, celui qu'elle aime encore. Elle soupire avant de chasser toute ses pensées, elles sont déplacés, pas lieu d'être, elle soupire donc:
- "Et bien je vous suit! En fait c'est quoi votre nom?"
Elle aimerait bien placer un nom sur le visage de cet homme, histoire de ne pas se contenter de parler du barman plutôt pas mal.
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Grady HunterGrady Hunter
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MessageSujet: Re: Un superman à trois centimes [Charlie] Un superman à trois centimes [Charlie] EmptyMer 17 Déc - 22:48

Ma bêtise est plus ou moins rattrapée, même si je sais que rien sur terre ne pourra jamais compenser mes conneries, c'est quelque chose d'absolument inné chez moi, pourtant j'ignore aussi pourquoi les gens n'arrivent jamais à m'en vouloir, je n'aime pas quand on me dit « mignon » et « attachant », j'aimerais qu'ils me voient en homme même si... ce n'est pas encore ça. Quand ils voient mon appartement, ils me traitent tous de gosse, ça ne manque jamais. C'est pour ça que j'évite d'emmener quelqu'un chez moi. Seuls Hope et Julian ont l'habitude. Et encore. Parce que tous les dimanches, je change le chemin de fer qui sillonne mon appartement de place. Ce qui fait qu'à chaque trajet, les inconnus chez moi ne savent jamais où mettre les pieds et qu’immanquablement, ils trébuchent. C'est con, n'est-ce pas ? Sauf que ça arrive tous les jours.

Sans compter la fois où j'ai trouvé des chaussures à talons dans mon frigidaire. Je crois que c'était mon ex qui les avait oubliées là. Enfin, je ne sais pas comment j'en suis venu à les fourrer là-dedans, mais il ne faut jamais se poser trop de questions avec moi. Grady c'est un peu une forme d’extraterrestre pour les autres. Ils m'aiment bien sans trop m'aimer. Et ça c'est pas toujours très facile à gober. Ce qui me ramène, je ne sais comment, à la jeune femme en face de moi. Qui n'a, tout compte fait, pas porté plainte. C'est toujours mieux que de se faire engueuler par la patronne. Je lui souris, reconnaissant. Elle vient de m'éviter un fort mauvais quart d'heure. J'espère qu'elle n'en demandera pas trop côté rémunération.

« Spencer ? C'est votre fille ? »

Je souris, je sais que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais ça m'a échappé et j'en oublie presque de m'excuser. Je me sens un peu déçu, parce que fille signifie souvent père, et père, couple. Peut-être en avais-je espéré un peu trop de la part de ma cliente. Qui reste, cela dit, une cliente. Et rien de plus. Ce n'est pas parce que je lui ai renversé son café dessus que je dois m'octroyer le pouvoir de me faire des films. Elle vit peut-être seule, mais elle a un enfant. Et même si j'aime bien les enfants, il y a quand même des limites. Je décide à présent de fermer la gueule parce que je risque de sortir une connerie de plus. De toute façon, ça ne changera pas vraiment, mais je préférerais quand même qu'il ne m'arrive plus rien avant la fin de la journée.
Mais, ayant enfin l'opportunité de mettre un nom sur le beau visage de la jeune femme, je fais un grand sourire en sautant sur l'occasion. Pas de quoi en faire un plat, mais j'en suis heureux quand même. Au grand maximum, j'en ferais une amie. Ce n'est pas ça qui me manquera.

« Moi c'est Grady. J'ai affaire à... ? »

Après tout, si je connais le nom de la fille, il faudrait que je connaisse le nom de la mère, celle que j'ai en face de moi. Je fais signe à la jeune femme de me suivre dans l'arrière boutique du café, entre dans les vestiaires et en ressort avec une chemise et un pantalon de rechange, pas sûr qu'elle ait besoin du pantalon mais sait-on jamais. Je crois que ces habits appartiennent à l'une des serveuses, mais elle ne sera pas au courant, et puis ça peut être drôle d'épier sa réaction. Sauf si ça me retombe dessus à un moment ou à un autre. Ce qui va forcément arriver, avec ma poisse...
J'indique alors la porte des toilettes à Charlie. J'aimerais bien pouvoir l'espionner par la porte, mais l'idée me paraissant totalement ridicule, je retourne au comptoir en attendant qu'elle revienne. Son café risque fort de refroidir.
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Un superman à trois centimes [Charlie] Vide
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Un superman à trois centimes [Charlie]

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